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La Slovénie

Slovénie 1
Slovénie : la cabane du pêcheur

Située à une dizaine d’heures de route de la France, appartenant au bassin adriatique, ce pays est une destination privilégiée par nombre de Français qui veulent sortir de l’Hexagone.

De nombreux pêcheurs d’autres nationalités font également le déplacement : Italiens, Autrichiens, Tchèques, Anglais entre autres sont de la partie.
C’est dire la réputation de ce petit pays qui a tout misé sur les sports d’eaux vives et la mise en valeur de son patrimoine naturel préservé.

Pas de barrage, pas d’usine polluante, une agriculture raisonnée et des rivières protégées.

Et quelles rivières !!! Des eaux transparentes couleur turquoise très riches en arc-en-ciel, ombres, marmoratas et autres farios résiduelles.
Ces rivières sont réservées à la pêche à la mouche, ardillon écrasé, avec de nombreuses zones en no-kill intégral et d’autres à prélèvement réduit. De très nombreux gardes surveillent ces rivières, les contrôles sont réguliers.

Nous sommes en moyenne montagne 400-600m d’altitude, les rivières s’écoulent dans des vallées encaissées bordées par des montagnes boisées.
Le climat se rapproche du climat français avec des épisodes pluvieux qui peuvent durablement gêner la pêche du fait de bassins versants gonflant rapidement les cours d’eau.
La région de Kobarid, Tolmin, Most Na Soci semble un bon choix avec de nombreux parcours à faible distance.

Les rivières :

La Soca
L’Idrijca
Trébuscica, petite rivère se jetant dans l’Idrijca
Baca : petit affluent de l’Idrijca
Tolminca : se jetant dans la Soca
Nadiza : petite rivière en amont de Kobarid
Lépéna : affluent situé sur la partie amont de la Soca
La Sava Bohinjka : accessible par la voie ferrée...

La Soca : honneur à la perle de la Slovénie

Rivière magnifique coulant dans une longue vallée avec une partie aval du côté de Kobarid particulièrement favorable à la pêche de l’ombre grâce à de nombreuses gravières (à l’automne si la rivière est en ordre le spectacle est au rendez vous avec des gobages multiples ).
La partie amont est également intéressante entourée par une nature magnifique.
De grandes fosses abritent de belles marmoratas prêtes à se jeter sur votre streamer .

Inconvénient : cette rivière à l’eau incroyablement transparente se trouble très vite à la moindre crue provoquée par des orages en amont. Il faut alors attendre une bonne semaine avant de retrouver des conditions optimales.

Où se loger : - Hôtel Hvala à Kobarid : lieu de rendez-vous de nombreux pêcheurs français, assez luxueux avec un tarif abordable pour qui veut profiter du cadre et du restaurant excellent. Vente de permis.
- Hôtel Paradisio à Tolmin : très bon marché, possibilité de dormir en chambre isolée ou en dortoir à un prix petit petit, pour les petits budgets donc.
- Appartement Blazar à Volarje entre Tolmin et Kobarid.

L’Idrijca : principal affluent de la Soca, situé sur un autre bassin versant.

Très belle rivière avec plusieurs dizaines de kilomètres de parcours variés, nombreux ombres et énormes marmoratas. Arcs omniprésentes également. Notre coup de cœur. Beaucoup de pêcheurs cependant, ne pas hésiter à pêcher sur sa partie amont pour sortir des sentiers battus.

Où se loger : - Pension Sterk à Most Na Soci : très bon rapport qualité prix . Vente de permis.
- Villa Noblesa à Most Na soci : chez Branko Gasparin vous êtes dans l’antre du pape de la pêche à la mouche slovène . Location de gites et table excellente (demandez à Branko de vous faire visiter sa cave à vins !!). Etape incontournable pour nombre de pêcheurs de toute nationalité.
Prix : plus cher, à vous de vous faire une idée.
- La Cabane du Pêcheur : depuis quelques années Eric Saez loue une maison au bord de l’Idrijca avec possibilité de guidage et de restauration (voir rubrique rencontre avec...)
- Appartement Taljat à Most Na Soci.

Trébuscica :

petite rivère se jetant dans l’Idrijca, souvent encaissée, pour les amoureux de parcours plus intimistes avec des beaux courants et des fosses vous réservant de belles surprises.

Baca :

petit affluent de l’Idrijca, avec de très jolis parcours avals, des courants magnifiques et poissonneux. La partie amont située dans une jolie vallée « alpine » regorge de petites farios et marmoratas bien sauvages.

Tolminca :

se jetant dans la Soca du côté de Tolmin elle est surtout pêchable sur sa partie aval. Au dessus de Tolmin des gorges rendent son accès difficile.

Nadiza :

petite rivière en amont de Kobarid, peu fréquentée des pêcheurs, elle permet de belles pêches en toute tranquilité.

Lépéna :

affluent situé sur la partie amont de la Soca, l’eau y est d’une clarté absolue avec le fond de la rivière couleur craie, très riche (trop riche !!) en poissons, avec de jolies marmoratas dans sa partie amont. Inconvénient : elle ne fait que 6-7 kms de long et ses berges sont très fréquentées. D’autre part nous y avons été témoins de bassinage en inéquation complète avec l’image que l’on se fait de cette destination pêche !!!
Un petit hôtel sympa à sa confluence avec la Soca où vous pourrez acheter le permis du secteur.
La Pension Kemp Klin : possibilité de camper ou de loger à l’hôtel à moindre coût. Point de départ idéal pour la Haute Soca ou la Lépéna.

La Sava Bohinjka :

accessible par la voie ferrée de Most Na Socci (voiture sur train) ou par la route (1h30 de trajet sinueux) cette rivière issue d’un lac est une merveille. Là aussi des eaux claires très riches en ombres de belle taille et arcs très actives, la pêche à vue est de rigueur. Elle est victime de son succès avec pas mal de pêcheurs mais sa richesse halieutique permet de passer des moments inoubliables.
Où se loger : à Bohinjska Bistrica vous trouverez votre bonheur ainsi qu’un magasin de pêche bien fourni qui vous vendra les permis.

D’autres rivières comme l’Unica, la Sava, la Sora, la Koritnica méritent également le déplacement.

Budget :

ce qui coûte le plus cher en Slovénie c’est le permis, de 50 euros/jour à 80-90 euros pour certains parcours trophée. Vous pouvez trouver un gîte à louer à plusieurs (voir sur les forum de pêche) ou une pension à prix modérée et vous débrouillez par vos propres moyens si l’un d’entre vous connaît un peu la région. Avec 800-900 euros la semaine vous pourrez vous en tirer.
Si vous découvrez la Slovénie, il vaudra mieux utiliser les services d’un guide. Plusieurs guides français organisent le voyage depuis la France, d’autres comme Eric Saez sont directement sur place, enfin des agences de tourisme pêche proposent également cette destination. Le budget n’est pas le même : 1400-1800 euros la semaine.

La pêche :

2 périodes intéressantes le printemps et septembre –octobre au cours desquelles les poissons sont actifs toute la journée. Les mois de Juillet–Août peuvent connaître une période d’étiage avec de fortes chaleurs rendant le poisson actif qu’aux heures les plus fraiches de la journée. A noter pour les amateurs de pêche de l’ombre une grosse activité de ce poisson à l’automne. On pêche beaucoup à vue grâce à la limpidité de ces eaux en sèche ou en nymphe. Le streamer bien plombé peut être utilisé dans les fosses.

Les mouches françaises marchent bien : araignées, émergentes, cul de canard, sedge en chevreuil, montage parachute. La Branko killer spécifique du coin est très efficace.
Il ne faut pas croire malgré les nombreux poissons que l’on peut pêcher n’importe comment, il est parfois nécessaire de descendre dans les diamètres de fil et dans la taille des mouches. Les ombres doivent souvent être pêchés aval avec des petits culs de canard dans la pellicule.
La pêche en nymphe peut se faire avec des nymphes en taille 10 ou 12 en tungstène au fond ou à vue avec des nymphes légères en 18 ou 20.

La Slovénie a l’énorme avantage de n’être pas loin, pas trop chère et vraiment dépaysante lorsqu’on cherche une destination pêche avec des rivières magnifiques et des poissons abondants. Il y a une petite polémique sur le fait qu’on y pêche de moins en moins de poissons sauvages conséquence de l’alevinage et du bassinage de poissons surdensitaires sur certains secteurs. Il est vrai que sur certaines portions de rivières ça casse un peu le mythe. Il faut alors sortir des sentiers battus, rechercher des parcours plus «sauvages» où vous trouverez d’énormes marmoratas, des arcs à la robe magnifique aux nageoires XXL qui vendront chèrement leur peau, ou de belles gravières avec des bancs d’ombres comme vous ne l’avez même pas imaginé. Et là l’émotion sera au rendez-vous.
Ensuite vous ressentirez peut-être le besoin de découvrir d’autres horizons, ce seront de nouvelles aventures.

Bruno Lesur

Voyage en Slovénie
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