Le Gard possède des petits bijoux en matière de rivières de 1ère catégorie :
la Dourbie, le Trévezel et leurs affluents ont été nos terrains de jeu pendant ces 2 jours.
Rendez-vous était donné au bistrot du lac de Camprieu où notre hôte Manu nous attendait.
Il avait fait très fort notre ami : distribution de cartes détaillées avec les différents
sites de pêche et les accès aux rivières. Accueil au petits oignons !!!
Après une rapide répartition des groupes, à nous les belles farios.
Des poissons sauvages à la robe magnifique et particulièrement combatifs, nous attendaient.
15 Moucheurs Nîmois lachés sur le parc national ça fait du bruit !!!
Le soir venu, direction notre gîte au Prunaret. A 7h tout le monde était là sauf...votre serviteur, empêtré dans les gorges de la Dourbie.
A notre arrivée tardive avec Jean-Paul, on sentit qu’une grande soirée se préparait.
Une heure déjà que l’apéritif battait son plein.
Il faut dire que la journée ayant été caniculaire, il fallait bien se réhydrater.
Sauf que l’eau était la grande absente, véritablement interdit de séjour sauf pour teinter
(légèrement) les verres de pastis.
Jaune, blanc, rosé, rouge sont les couleurs des Moucheurs Nîmois c’est bien connu.
L’incolore ce n’est pas une couleur, Môssieu.
Sentant un tsunami arriver, les occupants "étrangers" du gîte quittèrent en catastrophe le navire principal, préférant aller dormir le plus loin possible de l’œil du cyclone. Mais déjà la tempête était là.
Pour accompagner un merveilleux sanglier longuement mijoté made in Manu, le vin rouge se déversa
dans la salle noyant nos gosiers assoiffés.
Et des..."goûtes mon St-Chinian tu m’en diras des nouvelles", à des..."mon Corbière il est pas
bon mon Corbière ?" en passant par des ... "putain ce Rasteau, il va pas mal", vaillamment,
nous tinrent le cap contre vins et marrade.
L’édifice tremblait sous les coups de boutoir d’un Gérard des grands soirs et de Roland (ah le Mas Carreyron !!!).
Accrochés à la table, Christian hilare, Jean-Paul (le retour), Pene, Manu, Nono, Jean-Paul 2, le Ch’ti, Julien le caganis, Bernard le vieux briscard résistaient.
Jean-Noel et Alain n°2 (les bizuths) incrédules se demandaient s’ils allaient survivre. Mais le drame était inéluctable, nous perdîmes l’un des nôtres. Alain le bouchedurhônais fut trahi par les siens. Emporté par un côte du Rhône, il perdit pied. Nous bûmes un coup à sa santé vacillante.
Que dire de la nuit qui suivit, elle fût agitée. Le vieux gîte tanguait. Alain, toujours lui, à grands coups de tête dans les portes essaya de se faire un chemin jusqu’aux wc.
Après 3-4 heures maxi de sommeil réparateur, réveil en fanfare "grâce" à Gégé.
6h30 du matin le saligot !
Les têtes sont lourdes, les cadavres nombreux, prouvent que le combat a été rude mais
personne ne manque à l’appel.
Même Alain nous est revenu.
Les choses sérieuses recommencent. Le lac de Pise, le Linguas et le Trévezel nous attendent.
Le Trévezel au cours de ces 2 journées fut la rivière la plus régulière avec des parcours vraiment magnifiques, de beaux courants, des gours profonds. Ce fut pour beaucoup une découverte et un vrai coup de cœur.
La Dourbie, belle rivière également, n’était pas d’humeur ce week-end. Capricieuse, elle nous laissa sur notre faim. Elle nous doit une revanche car son potentiel est énorme.
Les sedges, les araignées sombres ou à corps rouge furent les imitations les plus productives.
Grand merci à Manu pour son organisation impeccable et à son épouse, Marie, pour son dévouement.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Bruno
Toutes les photos appartiennent aux membres des Moucheurs Nîmois, si vous souhaitez les utiliser, merci de nous mettre en crédits.
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