Association Loi 1901 Les Moucheurs Nîmois

Materiel et technique

Le lancer

Nous allons rentrer de plein pied dans le vif du sujet.

Nous avons choisi notre matériel, fait nos premières mouches, appris à lancer avec le conseil de vieilles mains et nous voilà, au bord de l’eau, dans un cadre magnifique, prêt à affronter dame fario.

Si vous êtes déjà un pêcheur de truites, vous avez "le sens de l’eau", vous savez où les poissons se postent, c’est déjà un gros point positif.
Si vous débutez complètement, il faudra un peu plus de temps mais avec quelques conseils on apprend vite.

Différents types de pêche existent :
nymphe à vue, nymphe au fil, train de noyées, noyée ou nymphe avec indicateur, sèche amont, sèche aval.

Nous allons traiter ici uniquement le cas de la pêche amont.

Au début, on est tout content de pouvoir étaler sa soie et son bas de ligne, on pense que plus l’ensemble est rectiligne meilleur est le lancer.
Si c’est vrai en réservoir ou sur de grands lisses, dès qu’il y a un peu de courant on a tout faux.
La soie est rapidement entraînée et votre mouche va faire un sillage à la surface de l’eau.
A la vue de ce phénomène étrange, la truite va fuir à nageoires rabattues !!!

Photo de lancer
Photo de lancer
Photo de lancer

Un bon lancer va permettre à votre mouche d’avoir un comportement naturel, c’est à dire rester sur une zone calme ou avoir une dérive à la vitesse du courant pendant les quelques secondes qui vont permettre d’explorer le poste convoité.

Pour cela, que ce soit pour le coup droit ou le revers, il faudra acquérir diverses techniques de lancer :
lancer courbe, lancer parachute etc.

Un livre référence écrit par la femme du célèbre Lee Wulf, elle même championne de lancer, décrit tous ces lancers.

Maintenant, admettons que nous savons lancer et explorer la majorité des postes offerts par la rivière.
Notre mouche tombe délicatement sur l’eau, passe devant le gros rocher situé 5-6 m en amont, soudain un gobage discret.
Oh ! Miracle, un poisson vient de se saisir délicatement de votre imitation. On ferre, rien, raté ???
Combien de fois ce scénario se produit même avec des pêcheurs chevronnés ?

Après le lancer, il ne faut pas admirer sa mouche filant sur l’eau, mais penser immédiatement à ramener la soie au fur et à mesure, afin de laisser le minimum de mou entre votre canne et la pointe de votre bas de ligne.

Un dernier point très important :
il faut prendre son temps, bien observer la rivière plusieurs minutes s’il le faut, à la recherche de truites ou d'ombres en activité.

On apprend vite à repérer les gobages les plus discrets même dans un courant. Et là, on atteint le plaisir ultime de la pêche à la mouche :
prendre un poisson que l’on a repéré avec une imitation de sa fabrication, quel pied !!!

Toutes les photos appartiennent aux membres des Moucheurs Nîmois, si vous souhaitez les utiliser, merci de nous mettre en crédits.

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